Alice
Messages : 90 Date d'inscription : 19/06/2017 Crédits : Hathaways Clan familial : Aucun
| Sujet: CONTEXTE ~ the remotest island Dim 25 Juin - 14:24 | |
| Tristan da Cunha, latitude 37°4' Sud, longitude 12°16' Est.
C'est une île comme il n'en existe aucune autre. Perdue au milieu de l'Océan Atlantique, ce n'est rien de plus qu'un point sur la carte du monde, au beau milieu d'une étendue de bleu. Sommet émergé d'un volcan, la vie s'y est installée il y a plusieurs siècles déjà, formant une île peuplée d'à peine trois cent âmes. Pour beaucoup d'entre eux, la vie ne se résume qu'aux étendues vertes des plaines de l'île, à son unique route, aux après-midis dans les champs de pommes de terre ou auprès des bêtes, à la seule connexion internet accessible au café et aux allées et venues mensuelles du cargo chargé de provisions. Avec lui, ce bateau a emmené tant d'habitants de l'île ; certains sont revenus en son sein, d'autres non. Mais la vie continue, persistante, résignée, dans le seul village au nom plein de promesses d'Edinburgh of the Seven Seas. Ici, on l'appelle plutôt la Colonie : il est bâti sur les terres aménagées par les pionniers venus explorer l'endroit. Il y a des décennies maintenant, le volcan a tenté de chasser les habitants de l'île. L'éveil soudain et l'exil contraint pour chacun d'entre eux. Une confrontation soudaine à un monde moderne qui n'était pas le leur, en Grande-Bretagne où on les évacua. Aujourd'hui, ceux qui l'ont vécu s'en rappellent, et ce dont ils se souviennent surtout c'est à quel point, tous, ne parlaient que de rentrer sur leur bout de terre perdu dans l'Atlantique. Sur Tristan da Cunha, les fantômes de ceux qui sont partis pour ne jamais revenir semblent toujours hanter les murs du village. On parle d'eux comme s'ils étaient toujours là, derrière la porte ou dans la maison voisine. Leurs souvenirs cohabitent avec ceux restent, ceux qui jamais ne quitteront l'île. C'est qu'ils y tiennent, à leur caillou ; et tous sont persuadés que l'on y revient toujours, car c'est une île comme il n'en existe aucune autre. |
|